La méditation de pleine conscience a le vent en poupe depuis quelques années. Portée par des personnalités enthousiastes comme Christophe André, elle apporte un souffle d’air bienvenu dans notre quotidien. L’un de ses principaux avantages est qu’elle déculpabilise toute personne qui a du mal à méditer. Il ne s’agit pas de ne penser à rien, comme on l’a trop souvent dit. Mais que faut-il faire alors ?
D’où vient la méditation de pleine conscience ?
Si cela ne fait que peu de temps, au regard de l’Histoire de l’humanité, que la méditation de pleine conscience est connue en France, son origine remonte à bien avant.
Elle est ainsi mentionnée dans des pratiques qui remontent à plus de 2000 ans. Son appellation, traduction de Mindfulness en anglais, est elle-même une transcription du mot Sati, qui signifie conscience, attention, en Pali, la langue des premiers bouddhistes.
En Occident, c’est le Dr Jon Kaba Zinn qui l’a étudiée et fait connaître, dans l’Amérique des années 50. Il a ainsi démontré son aspect positif pour prévenir la dépression ou l’anxiété… et jusque dans les douleurs physiques.
Depuis, des recherches en neurosciences ont démontré ses effets bénéfiques sur le cerveau. Bref, ça fait longtemps que certains savent que la méditation de pleine conscience, c’est bon pour nous, mais c’est maintenant prouvé.
Comment pratiquer ?
Prenez une grande respiration. Voilà, vous êtes déjà en train de faire de la méditation de pleine conscience. Parce que vous avez été attentif à ce que vous faisiez, et que vous vous êtes concentré sur vous-même.
C’est la base de la pleine conscience. L’idée n’est pas de vous enfermer et de vous couper du monde, mais au contraire de l’accepter. Tout comme vos émotions, vos douleurs, vos craintes…
Une méditation non guidée de pleine conscience se déroule de cette manière : vous vous asseyez ou vous vous couchez, si possible dans un endroit où vous ne serez pas dérangé, vous fermez les yeux et vous respirez. Attention, il n’est plus question de grandes inspirations : vous respirez normalement. Vous écoutez votre souffle. Et vous vous focalisez sur le moment que vous êtes en train de vivre.
Comment gérer vos pensées ?
Il y aura forcément des pensées parasites qui viendront. C’est normal. Il vous faut les accepter, les reconnaître… et les laisser de côté. Certains adeptes conseillent de dire mentalement « bonjour » à ces pensées, avant de revenir à votre respiration. Une manière de dire que vous reconnaissez leur présence, mais que ce n’est pas le moment pour vous de vous en occuper.
Vous n’êtes pas en train de nier vos ressentis, vous ne les brimez pas. Mais vous les remettez en place, et leur signifiez qu’ils ne sont pas nécessairement les plus importants pour vous. Et cela vous aidera à mieux les vivre au quotidien.
Une piste de méditation de pleine conscience pour les débutants
Il n’est pas si simple de juste suivre sa respiration. Même pour 5 minutes. Une des pratiques les plus répandues dans la méditation de pleine conscience, c’est le scan corporel. Il consiste à diriger par l’esprit votre respiration dans les différentes zones de votre corps, en commençant par la tête ou par les pieds.
Vous revenez alors à l’écoute de votre corps, le temps d’une pratique apaisante. Même juste cinq minutes par jour, loin des sollicitations de la vie, comme des écrans, vous aideront déjà sur le chemin de la pleine conscience.